ISSN 2271-1813

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Dictionnaire de la presse française pendant la Révolution 1789-1799

C O M M A N D E R

   

Dictionnaire des journaux 1600-1789, sous la direction de Jean Sgard, Paris, Universitas, 1991: notice 915

LE MERCURE D'ALLEMAGNE (1622)

1Titres Le Mercure d'Allemagne, ou suite du Mercure Francois. Contenant tout ce qui s'est passé en l'Empire, France, Espagne, Angleterre, Italie, Pays-Bas, Grisons, Pologne, Turquie et autres lieux jusques à présent.

2Dates Date du privilège: 15 juin 1622. Périodicité annoncée «de six mois en six mois» (Le Libraire au lecteur, p. 1), mais la collection ne comporte qu'un seul volume.

3Description Un tome comportant une livraison et un supplément (à partir de la p. 187). 6 p. non chiffrées (dédicace, avis au lecteur), 352 p., 12 p. non chiffrées de tables et privilège. 16 p. de cahier, 105 x 170, in-8º.

4Publication Paris, Rolin Baragnes, dans la Cour du Palais, devant les Eslus.

5Collaborateurs Fondateur: A. PACARD.

6Contenu Le contenu annoncé est une traduction du Mercurius Gallobelgicus d'Arthus, augmenté «des choses advenuës par tout l'Europe jusques a présent» (texte du privilège).

Le contenu réel est un récit continu des événements qui se sont succédé en Europe de septembre 1621 à juin 1622; le supplément est essentiellement consacré aux affaires intérieures de la France. L'intérêt principal est de donner le point de vue officiel sur la campagne de Luynes contre les protestants, à partir du siège de Montauban en novembre 1621.

Sommaire en fin de volume.

7Exemplaires B.M. Grenoble, E. 21957; Ars., 8º H 3476 et 3477.

Historique Le Mercure d'Allemagne de Pacard est à la fois une histoire et un journal. L'ouvrage se donne pour une traduction du Mercurius Gallobelgicus publié en latin à partir de 1604 par l'historien dantzigois Gothard Arthus; mais le privilège du 15 juin 1622 donne aussi à Pacard et à son libraire le droit d'ajouter à cette traduction des suppléments concernant l'histoire récente. Le titre du Mercure d'Allemagne ajoute d'ailleurs aux pays mentionnés par Arthus, la Pologne, la Turquie et les Grisons. En fait, les additions et le supplément portent surtout sur les affaires de France, suivies de jour en jour; et Pacard ne se fait pas faute de corriger les erreurs de l'historien protestant, qui «ne sçait pas bien nos affaires» (notation en marge, p. 106). A lui seul, le supplément «contenant ce qui s'est passé depuis Pasques dernier jusques à présent» occupe la moitié du volume; et il est consacré presque entièrement à la guerre contre les «prétendus Réformés», puis à la négociation avec les révoltés des Grisons, ce qui permet à Pacard d'exposer longuement la politique royale. Ce faisant, il ne pouvait manquer d'empiéter sur le domaine accordé à Jean Richer pour son Mercure français par le privilège du 29 novembre 1610. Est-ce la raison pour laquelle l'entreprise Pacard a tourné court? Le libraire annonce une publication périodique: «je continuerai cy apres (Dieu aydant) à te donner toutes les suittes en ta langue de six mois en six mois, & cestuy-cy par avance»; le privilège était valable pour six ans. Il reste à trouver d'autres exemplaires de cette publication originale, qui n'a peut-être connu qu'une seule livraison.

En 1631 paraît à Genève, chez de Tournes et de La Pierre, un Mercure d'Allemagne, ou Relation historique, traduit du latin de Jacques Franc, «Historiographe de Sa Majesté Impériale», par Louys Franc; mais il s'agit d'une simple traduction de l'histoire de Memmius. En 1632, à Genève encore, mais chez Jean de La Planche, paraît le Mercure d'Allemagne, contenant tout ce qui s'est passé de plus remarquable en l'Europe... traduit du latin par B.D.C. (Bruyère Du Cayla), et suivi en 1632 d'un Mercure allemand, s.l.n.d.

Jean SGARD

 


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© Universitas 1991-2024, ISBN 978-2-84559-070-0 (édition électronique)