ISSN 2271-1813

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Dictionnaire de la presse française pendant la Révolution 1789-1799

C O M M A N D E R

   

Dictionnaire des journaux 1600-1789, sous la direction de Jean Sgard, Paris, Universitas, 1991: notice 137

*LE BABILLARD 1 (1724, 1735)

1Titres Le Babillard ou le Nouvelliste philosophe traduit par A.D.L.C.

Devient en 1735, Le Philosophe nouvelliste traduit de l'anglois.

2Dates Deux volumes datés de 1724 et de 1735, traduction partielle du Tatler de Steele (avril-oct. 1709).

3Description T. I: trente-cinq articles (5 avril - 29 juin 1709): [6]-460-[36] p.

Cahiers de 24 p., 91 x 160, in-12. Au titre: vignette représentant Erasme dans un encadrement à personnages.

Réédition Changuion, 1735, sous le titre: Le Philosophe nouvelliste traduit de l'Anglois. De M. Steele, Par A.D.L.C., t. I et II; au titre vignette à décor et personnage signée Bernard Picart, 1729, et devise: Tot pendebunt et arbore poma. T. I désigné comme «Seconde édition revue et corrigée»: [6]-476-[24] p.; t. II: [10]-487-[15] p. in-12 (Munich, 8º Per. 16h; B.M. Lyon, 345.219; Ste-G.; B.L.).

4Publication Amsterdam, François Changuion.

5Collaborateurs Armand de LA CHAPELLE (voir DP2; Fr. Bruys, Mémoires, 1751, t. I, p. 210).

6Contenu Traduction du Tatler de Steele; (t. I, Préface, p. 12): «Incertain de l'accueil que le public fera à ma traduction, je ne donne ce volume que comme un essai pour en pressentir le jugement [...] J'ai écarté tout ce qui est tellement particulier à la nation anglaise et à la ville de Londres, qu'il ne peut avoir aucune grâce ailleurs. J'ai aussi retranché les articles de pure gazette, et je n'ai pas négligé de donner des éclaircissements dans les endroits où ils m'ont paru nécessaires» (t. II, Avis, n.p.): «L'ouvrage que je traduis a pour but principal la correction des mœurs et la connaissance de l'homme».

Tables à la fin de chaque tome.

7Exemplaires Bayerische Staatsbibliothek, Munich, 8º Per. 16d, reliure en veau aux armes de Bavière.

8Bibliographie Contrefaçon du t. I (apparemment française): Amsterdam, Changuion, 1725, t. I; vignette au titre de type elzévirien, [6]-404-[32] p., in-12 (Munich, 8º Per. 16e).

Rééditions de 1737: — «Suivant l'édition d'Amsterdam», Bâle, Jean Brandmuller, 1737; t. I [12]-384-[18] p.; t. II: [6]-380-[12] p. in-12 (Munich, 8º Per. 16f; B.M. Lyon, 302-525). — «Suivant l'édition d'Amsterdam», Zurich, Conrad Orell et compagnie, 1737; t. I: [14]-340 p.; t. II: [6]-352 p. in-12 ( B.N., Z 33272-33273).

Mention dans Le Nouvelliste sans fard, nº 1, 9 oct. 1723, p. 2. DP2, art. «La Chapelle»; Barbier. – Haag (Eug. et Em.), La France protestante, t. II, p. 333 (rétractation d'un article par La Chapelle). – Couperus, p. 120 (référence erronée à Hatin par P.J. Buijnsters). – Gilot M., Les Journaux de Marivaux, Lille, Service de Reproduction des Thèses, 1974, t. I, p. 659 (influence sur Le Cabinet du philosophe).

Historique Cette traduction partielle du Tatler fut entreprise dès 1720 (t. I, p. 263, note b) par La Chapelle et abandonnée vers 1724 (t. II, Avis). Changuion publia le premier volume en 1724 et renonça à donner la suite (ibid.). Sur la recommandation de divers «amis» (Philosophe, t. II, Avis), le traducteur revit son premier tome, donna la primeur au second chez Changuion en 1735 et changea le titre de l'ouvrage, sans doute pour en relancer la vente. Il n'y a à parler ici que de l'écart entre l'original et la traduction: souvent paraphrase, résumé relié par des transitions de l'invention de La Chapelle, Le Babillard élimine tout ce qui est trop spécifiquement britannique et ce qui, révolue l'époque de la guerre de succession d'Espagne, pouvait passer pour une censure trop vive de la politique française et de Louis XIV (t. II, Avis). Le traducteur orne son texte d'une annotation scrupuleuse éclaircissant les mystères des mœurs ou de la civilisation britanniques; il a l'honnêteté d'avouer son ignorance de telle expression anglaise (t. I, p. 254, 290), et il juge, parfois rudement, le style bas ou le «goût ridicule» des insulaires. En définitive, le traducteur exprime sa sympathie pour un monde sans doute moins raffiné que celui de Paris, mais incomparablement plus vrai et plus libre. On notera des réflexions intéressantes sur les nouvellistes anglais (t. I, p. 263-267).

François MOUREAU

 


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© Universitas 1991-2024, ISBN 978-2-84559-070-0 (édition électronique)